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2013-11-01T21:56:56+01:00

Banga, Teza et Kayanza :

Publié par Guillaume et Marie -

Le président a décidé que les deux jours fériés du samedi, dimanche seraient reportés aux lundi et mardi.
Nous avons donc un weekend de 4 jours devant nous pour partir dans les terres.

Samedi :
Les travaux communautaires se terminent vers 10 heures.
A 10h01, Nous voici donc sur l’avenue de l’Uprona, sacs sur le dos, à héler un taxi.
Jour de chance, 2 minutes plus tard un taxi s’arrête. Nous partons pour la gare du Nord, à côté de Kamenge.
Cette fois-ci les bus sont resplendissants et très spacieux : pas une rayure, pas un accroc, des sièges confortables… De vrais carrosses.
On apprend même que pour ce type de compagnie, il faut réserver à l’avance.
Information peut-être insignifiante pour vous mais qui pour nous prend toute son importance : ce sera donc forcément une place par personne !
Nous embarquons rapidement et partons à l’heure. Inespéré !

On emprunte la nationale 1 en direction de Muramvya. Une immense côte s’offre alors à nous. Elle surplombe la ville de Bujumbura et son lac, pour s’insinuer silencieusement dans les collines du pays.
On y rencontre toutes sortes de transports insolites :
Les cyclistes optent pour « les remontées mécaniques » : ils s’accrochent telles les boîtes conserves qui suivent malgré elles la voiture des jeunes mariés. Ils s’accrochent à d’énormes camions déjà bien en peine.
D’autres, profitent de cette superbe descente pour acheminer à toute vitesse toutes sortes de marchandises.
C’est surchargés de fruits, de meubles taillés fraichement dans le bois, de sac de farine… qu’ils dévalent avec frénésie cette route endiablée.

Une heure plus tard, le bus s’arrête. « Musungu, c’est ici que vous descendez. »
Pied à terre, nous observons rapidement les alentours. Un minuscule village juché sur le haut d’une colline se perd dans l’immensité des collines.
« Karibu à Banga. »
Nous cherchons rapidement le dispensaire des sœurs.
En réalité, ce sera le seul et immense bâtiment de béton qui écrase de son blanc immaculé les petites baraques de fortune en tôle.
Sur le portail une pancarte où a été peint « Banga Guest House » en bleu nous met le doute.
Ne devions-nous pas nous retrouver chez les sœurs ?
Mais n’oublions pas que ce qui est logique dans un pays ne l’est pas dans un autre.
Nous rencontrons un homme qui nous fait faire rapidement le tour de la propriété.
Les balcons des chambres dominent une vallée qui se perd au loin dans l’infinité de la nature. Nous n’avons encore jamais rien vu de tel.
Je comprends alors pour la première fois le sens du terme « sublime » que Kant essaye de définir dans la critique de la faculté de juger : le sublime se distingue du beau en ce qu'il « dépasse » ou excède notre entendement.

Après un excellent poulet-frites, nous rencontrons Willy. Il sera notre guide.
Nous partons pour une petite randonnée de 3 heures à travers les collines, les vallées enchantées où sont fabriquées les briques, les petits villages batwa…

 

Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :

Dimanche :
Il est 7 heures : nous prenons une tasse de thé sur le pouce et emportons trois pains. Ce sera notre repas de midi.
Malheureusement, les bus qui se rendent à « Bukeye » (là où le soleil se lève) sont pleins. C’est l’heure de la messe.
On découvre alors des centaines de gens qui descendent des collines. D’où viennent-ils ? Elles nous semblaient pourtant si sauvages.
Certains courent pendant que d’autres utilisent le lift ou le bus.
Le tout est de ne pas arriver en retard à la messe.
On décide donc de faire comme la plupart des gens, marcher.
Heureusement, une bonne âme nous amènera en voiture 7 km plus loin afin que nous puissions prendre des taxis motos.
10 heures, nous arrivons enfin au départ de notre randonnée, Teza.
Nous sommes accueillis chaleureusement par des guides du parc national de la Kibira, payons le droit d’entrer et nous enfonçons dans les plantations de thé.
Au programme, gravir le mont Teza qui culmine à 2666 mètres pour rejoindre Banga, notre village dortoir.
Plus de 20 km de marche nous attendent.

Colline de thé, tu nous foudroies de ton intense vert.
Colline de cultures, les hommes épilent ta forêt pour te vêtir d’un tissu à carreaux,
Rouge, ocre, marron et jaune, tu scintilles de mille feus.
Colline aux formes généreuses, ta sensibilité nous transporte.
Collines lorsque tu nous dévoiles un sein, n’est-ce pas pour attirer ce promeneur égaré en ton essaim ?
Collines, tu t’assombris si soudainement,
Tes pleurs s’enlisent, creusent et ravagent ton corps déjà si fragile.
Colline que tu es belle et effrayante à la fois,
Ta jalousie transperce ta voisine pour disparaître si soudainement face à l’hostilité d’une autre.
Colline, continue d’exister pour nous permettre de rêver.

Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :

Lundi :
Nous sommes à Kayanza.
Nous partons randonner dans la forêt près de Rwegure et de son usine de thé.
Nous nous faufilons derrière la frénétique machette de notre guide en espérant rencontrer les singes de la Kibira.
Malheureusement, avec la guerre, ils ont quitté le Burundi…

Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
Banga, Teza et Kayanza :
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