Une route, un trottoir, un drap sur le sol, un étal, un panier d’osier à bout de bras, sur la tête, des fruits de mille et une couleurs, des légumes… C’est une véritable explosion de saveurs et de couleurs.
Ici, pas de véritables supermarchés, où alors, avec des produits importés. De l’huile d’olive, 7 euros, 10 rouleaux de papier toilettes, 4 euros, du chocolat, 10 euros, du cacao pour le matin, 10 euros…
Une décision s’impose : soit nous conservons nos habitudes alimentaires et nous revenons ruinés sans un sous en poche, soit nous adoptons, nous embrassons la culture burundaise, son marché, sa manière de vivre.
Les fruits et légumes viennent des montagnes environnantes et regorgent de soleil. Ils sont mûrs à souhait et fondent littéralement dans nos bouches. Nous découvrons de nouvelles saveurs : la papaye, la mini aubergine verte…
Chaque légume, chaque fruit rivalise avec le jardin des grands-parents. Une aubaine pour nous. (avocats, courgettes, épinards, pommes de terre, ananas, bananes, mangues, oranges, fraises...)
Autant dire que nous n’avons pas hésité une seconde.
Mais nous avons très vite découvert les lois infernales du marché. Au début, nous n’avions aucune connaissance des prix au Kilo, la dure négociation entamée avec le marchand reposait donc sur une ignorance totale.
Et puis, tout étant ultra mûr nous devions acheter peu et revenir souvent.
Nous avons cependant en demandant de droite et gauche, découvert une coopérative burundaise, MUTOYI.
Les mêmes avantages que le marché mais avec des prix fixes, des produits frais comme la viande, les œufs, le lait, qui sont conservés convenablement. La chaîne du froid est maintenue.
Ainsi, chaque Mardi ou Jeudi (ce sont les jours où la coop est livrée), nous prenons nos vélos, nos sacs à dos, et partons faire nos courses.
Autant vous dire que nous n’avons jamais mangé aussi sainement.
Et dans ce paradis du produit non industrialisé, sans conservateur ni quoi que ce soit rajouté, nous avons même du café, un excellent arabica, venant de l’intérieur des terres pour commencer la journée.
On dit que les parisiens se l’arrachent !
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